La psychologie de la phobie scolaire

La psychologie de la phobie scolaire

La psychologie de la phobie scolaire

Les manifestations de la phobie scolaire sur la vie de l’enfant sont d’ordre multiple.

Il s’agit de la manifestation somatique, ce qui se ressent sur le corps et les manifestations psychologiques et sociales, c’est-à-dire le mental.

Cette dernière se caractérise par une souffrance psychique en relation avec l’école et par le refus d’aller à l’école.

Le fait de connaître et de mettre en évidence la manière dont la phobie scolaire se manifeste devrait permettre de sensibiliser à la question.

Dans ce qui suit, nous présenterons les aspects psychologiques de la phobie scolaire.

L’anxiété et l’angoisse

L’anxiété apparaît comme le critère déterminant des différentes théories sur la phobie scolaire.

Il est le versant psychique de l’angoisse chez l’enfant. Dans le cas d’une phobie scolaire, l’école constitue uniquement le point de son angoisse.

En fait, c’est l’endroit où l’enfant n’a pas envie d’aller ou cet espace dans lequel il ne sent plus en sécurité.

On peut noter le retrait progressif de l’enfant des activités de groupes et son isolement.

Il préfère la solitude et ne veut plus travailler en groupe avec ses camarades de classe ou ses amis.

L’adolescent peut craindre pour son intégrité physique, peur de mourir ; et psychique, peur de devenir fou.

L’enfant développe parfois des comportements dépressifs.

Cela concerne des crises de larmes, baisse de l’estime de soi, repli sur soi.

Dans certains cas plus graves, il devient indifférent, a des troubles du sommeil et des cauchemars.

Les différents symptômes avancés en cas de phobie scolaire (céphalées, maux de ventre) sont à interpréter comme l’expression de l’angoisse et des difficultés de l’élève.

Il s’agit souvent au départ d’une focalisation de l’angoisse des parents sur la scolarité.

L’origine psychosomatique s’explique par l’ennui ressenti par beaucoup d’adolescents.

Cet ennui fait ressortir l’angoisse.

Repliés sur eux-mêmes, ces adolescents sont confrontés à leurs conflits internes, privés d’échappatoire.

La phobie et la peur

La phobie chez l’enfant dans cette situation sous-tend une crainte face à l’école.

Elle s’accompagne de conduites d’évitement ou de réassurance.

Plus la phobie est développée chez lui, plus il évite tous sujets ayant rapport à l’école.

L’école constitue donc un élément déclencheur de la peur en ce moment.

L’enfant peut la craindre en tant qu’objet ou situation spécifique comme la cantine, le fait d’aller au tableau, le retour de contrôles.

À l’adolescence, la peur de perdre le contrôle devient centrale.

Le retrait scolaire est une expression possible de cette crainte. Si dans la tête de l’enfant, l’école devient un milieu dangereux pour lui ou un endroit dans lequel il ne s’épanouit plus, le seul fait de lui soumettre l’idée de s’y rendre peut créer une angoisse chez lui.

Se rappeler certaines situations à la cantine ou les moments d’intimidations avec ses camarades le bloquent.

Il n’a donc plus aucune envie de revivre les mêmes situations.

L’adolescent phobique peut régresser vers une organisation obsessionnelle plus ou moins serrée et entravée.

C’est en ce moment que l’enfant préfère jouer à des jeux vidéo plutôt que de réviser ses cours ou de faire ses devoirs.

L’attachement

Un enfant qui s’attache à ses parents ou à ses aînés pense que tous les adultes, comme ses parents peuvent le protéger.

Il peut donc découvrir le monde et apprendre à avoir confiance.

Il peut passer d’un adulte à l’autre, de ses parents aux enseignants.

Ainsi dans le cas de phobie scolaire, on remarque que l’adolescent qui reste trop dépendant de ses parents, cherche à rendre dépendants ses parents en retour.

Dans certains cas, lorsque l’enfant se sent à l’aise à la maison, quand il se rend à l’école et qu’il ne trouve plus cette atmosphère, ça devient difficile pour lui.

Ainsi, malgré la bonne volonté de l’enfant, en quittant la maison ou en arrivant dans la cour de récréation, une angoisse incoercible ou une peur peut le figer ou le pousser à se réfugier dans un quelconque abri.

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